La liberté contre la paix : CHAPITRE DOUZE + épilogue

Chapitre 12

Alors voilà. Aujourd’hui je suis vieux, et je vous emmerde tous : la résistance, le gouvernement, et même les générations suivantes. J’ai gâché ma vie durant trop d’années, depuis ce satané 8 juin de l’année F. Je ne sais même pas qui rendre responsable de ce gâchis. J’en veux à tout le monde, et puis surtout à moi-même. Je pourrais me suicider simplement, mais d’abord je veux savoir. Mourir en un instant, mais au dernier moment savoir si j’ai mal à la tête, et m’en apercevoir. A cet instant je saurais si on m’écoute, et je leur dirai que je n’ai pas peur, que je les attendais… et que je les emmerde ! Ce sera cela mon acte de résistant. Et puis s’il ne se passe rien je saurai aussi… et je me suiciderai quand même ! Mon verre est à côté de moi, rempli de poison. Je n’hésiterai pas. Mon brouilleur -je ne sais même pas s’il marchait, ou si c’est lui qui m’écoutait, et si tout cela n’est qu’une mise en scène destinée à me détruire – mais mon brouilleur est débranché. Mon téléphone éteint. Je n’en peux plus de toutes ces questions. La peur est un mal qui ronge jusqu’à la folie. J’ai tourné et retourné ces questions tellement de fois dans ma tête que le nombre des questions est devenu ingérable, surtout dans un cadre temporel limité. Je veux savoir. Et puis mourir.

Epilogue

Malheureusement, les conditions dans lesquelles ce document est arrivé jusqu’à moi sont bien incapables d’éclairer le lecteur sur la question qu’il se pose bien logiquement à la fin de ce petit texte : car il apparaît que ce document a été retrouvé chez un homme dont le squelette a été découvert plusieurs années après son décès ; on ne peut donc savoir de quoi il est mort. Les seuls indices que nous ayons pour nous permettre de « fantasmer » un peu sont deux appareils dont les technologies nous sont inaccessibles, mais qui semblent correspondre pour l’un au « brouilleur » évoqué dans le texte, et l’autre à ce qu’on appelait autrefois un « téléphone ». Il y avait aussi un verre, évidemment vide depuis le temps…

Chacun se fera sans doute son opinion sur la chose, mais pour ce qui est de la puce je ne tiens pas à vérifier sur moi : que celui qui tente l’expérience m’en rende compte s’il le souhaite- ou surtout s’il le peut !

2 Réponses à “La liberté contre la paix : CHAPITRE DOUZE + épilogue”

  1. Grumeau Couillasse Dit :

    Trusma déconnecta l’écran de son rotofax et lâcha un profond soupir. Devait-il partager ce document et le transmettre aux peuples de Cydonia ?
    Il n’était pas certain que cela serve réellement les sociétés modernes qu’il fréquentait … La chute de cette bien triste histoire lui semblait conforme sous bien des aspects, à sa propre vision de l’épopée humaine.

    Quelle bande de tordus ces humains, se prétendre autre chose que des animaux, comment peut-on être stupide à ce point ?

    Repu par cette nouvelle distrayante, il remonta sa vieille paire de lunettes de Tesla bien en face de ses yeux puis se roula en boule, position requise pour l’envoi télépathique d’une onde de remerciement destinée à cet écrivain d’un autre temps.

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    • calebirri Dit :

      @ Grumeau Couillasse

      Bonjour, et merci pour ce joli commentaire qui m’a mis en joie ! je réfléchis à poursuivre cette « petite aventure » dans le temps, il paraît qu’on devra faire avec les robots…

      à bientôt peut-être, si toutefois Cydonia ne vous a pas enfermé d’ici là pour haute trahison préventive… ;-)

      Répondre

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