Lorsqu’on envisage la situation actuelle à travers l’hypothèse d’une gigantesque mystification concernant l’illusion monétaire, la compréhension des événements devient alors subitement plus aisée, d’un point de vue économique et social comme d’un point de vue géopolitique ; en même temps que les conséquences dune telle découverte ouvrent des perspectives qui effraient jusqu’à l’imagination.
Car s’il s’avère que le tas d’or sur lequel les Occidentaux sont assis depuis des décennies n’est que virtuel, alors c’est tout le passé récent de la domination occidentale qui se trouve ainsi remis en cause, en même temps que tout le discours idéologique qui l’accompagne.
Et c’est peut-être bien cela que ceux qui détiennent actuellement le pouvoir ne veulent pas que nous découvrions : ce n’est pas le système capitaliste qui ne fonctionne plus, mais bien la corruption généralisée qui a jusqu’à maintenant empêché son inévitable retournement – ce qu’auraient peut-être du mal à avaler les peuples qui en ont été victimes jusqu’ici.
Car puisque les dettes ne valent que le prix qu’on veut bien leur accorder (ce qui peut être « rien »), et que les Etats ne peuvent pas faire faillite, alors c’est comme si l’argent n’existait tout simplement pas. Et en réalité ce n’est donc qu’artificiellement que la domination occidentale a pu s’exercer sur les autres pays, une domination fondée sur ce « rien ». Une domination que les populations les plus fragiles auraient donc souffert injustement, contrairement à la « logique » du système qui veut que les plus grands pays (a fortiori les moins démocratiques) prennent le dessus, au moins d’un point de vue économique.
En admettant l’hypothèse de la mystification monétaire, il devient clair que si nous sommes parvenus à maintenir jusqu’à maintenant le niveau de vie des Occidentaux à un niveau supérieur à celui des autres grandes puissances, ce n’est dû qu’aux subventions et à la toute puissance diplomatique (ou peut-être faudrait-il dire la toute puissance puissance militaire) des Etats Occidentaux.
Sauf qu’aujourd’hui, avec la crise, ce sont toutes les coutures du manteau européen qui craquent une à une, si bien qu’on commence à voir à travers : la puissance des occidentaux n’est qu’une illusion, et seule la corruption du système a permis que nous nous maintenions à ce niveau aussi longtemps.
Il ne s’agit donc pas d’un problème national ni même européen, mais d’un problème mondial. Car ni les marchés ni les gouvernements ne peuvent se permettre d’attendre que le monde entier découvre l’incroyable réalité, à savoir que « le roi est nu », et que la puissance passée des Occidentaux n’est fondée que sur du vent. Ce serait alors comme reconnaître la responsabilité des « élites » de ce monde dans la misère structurelle des autres populations, en même temps qu’un aveu de culpabilité historique sur plusieurs décennies. Cela démontrerait aussi que le « retard » des pays émergents n’est dû qu’aux mensonges des Occidentaux, et que leur pouvoir n’est que le résultat de notre exploitation commune, qui elle-même ne tient qu’à notre crédulité.
Comment pourraient-ils donc aujourd’hui laisser faire ce retournement, avec les conséquences que l’on vient d’évoquer, et qui les condamnerait à abandonner leur pouvoir et leur puissance ?
Et en même temps, comment pourraient-ils faire payer des riches qui s’apercevraient alors assez rapidement qu’ils n’ont déjà plus rien ?
Ils sont coincés. Et le résultat de tout ça, c’est qu’ils préfèrent faire le pari qu’en menaçant l’Europe d’une explosion ils réussissent à imposer l’Empire Européen et son austérité perpétuelle (la règle d’or budgétaire) sans provoquer la révolution. Mais si les citoyens prenaient conscience que les Etats ne peuvent faire faillite et que les dettes ne valent que le prix qu’on leur accorde, alors leur pari sera perdu… à moins que d’envisager la guerre ; mais dans ce domaine, les Occidentaux sont sans doute encore les plus forts.
Mais nous, les peuples, que voulons-nous ?
-conserver notre niveau de vie intact à tout prix, c’est-à-dire au détriment de celui des peuples des autres pays ?
-accepter la baisse de notre niveau de vie pour permettre aux peuples des autres pays d’améliorer le leur ?
-ou bien prendre enfin nos responsabilités pour refuser et l’un et l’autre, et inventer ensemble une troisième voie qui ne nuise à personne ?
Nous avons peu de temps devant nous, car les événements se précipitent – et nous savons désormais clairement que les élections ne sont pas le moyen approprié pour faire entendre la voix du peuple.
Il nous faut donc nous préparer à un changement de paradigme majeur, historique, tout en résistant à celui qu’on veut nous imposer. Et puis il faut attaquer le système par là où il pèche : l’argent. Car le seul argent qui existe réellement est celui que nous gagnons par notre labeur. Nous en sommes propriétaires. Nous avons le droit de le reprendre, il est à nous.
J’ai parlé il y a quelque temps de « faire chanter les marchés » . Et c’est bien de cela qu’il s’agit.
-Dans un premier temps il faut informer les peuples des heures sombres qui les attendent si nous ne faisons rien pour l’empêcher .
-ensuite, il faut convenir de la nécessité de nous réunir, de nous rassembler pour réfléchir ensemble à cette troisième voie
-organiser , préparer la sédition
-menacer d’un « bankrun » pour obtenir le Référendum d’Initiative Citoyenne, l’audit citoyen de la dette et la mise en place d’une Assemblée Constituante.
-il faut une date appropriée pour interpeller le maximum de citoyens
-un lieu de rencontre virtuel et réel (internet est le média idéal )
-les « indignés » peuvent être la base de réflexion mondiale qui fasse le lien entre toutes les contestations.
Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr
4 septembre 2012 à 15:13
» que ceux qui détiennent actuellement le pouvoir ne veulent pas que nous découvrions : ce n’est pas le système capitaliste qui ne fonctionne plus, mais bien la corrup – - – »
encore que — , va pour la capitalisation , mais qu ‘ en est-il de la transmission du capital – ( on comprendra : l ‘ héritage ) – On est en général d ‘ accord pour dire qu ‘ il est légitime de vouloir » transmettre » à sa progéniture ; mais quan ‘ est-il de la progéniture du pauvre ? a-t-elle demandée hériter de cette misère ??? – ainsi va s ‘ accumulant l ‘ injustice sociale ! Et d ‘ ailleurs , l ‘ héritage grassouillet ( ou grassouillard ! ) du petit riche est-il vraiment un gage d ‘ amour ??? – ou plutôt une nouvelle marque de pouvoir du regretté défunt ?? Ici , la capitalisation perd son sens , quand elle se trouve confrontée ( liber.. égal.. FRATERNITE ) au consensus SOCIAL – confrontée au manque d ‘ autres signes d ‘ amour que celui de l ‘ argent !
» Car s’il s’avère que le tas d’or sur lequel les Occidentaux sont assis depuis des décennies n’est que virtuel, alors c’e – - – »
L ‘ or n ‘ est pas plus virtuel que le billet de banque , que la monnaie , que l ‘ Euro – - – - Ce qui est virtuel , sujet à caution , c ‘ est la valeur ( le » oui » , l ‘ aval ) que nous acceptons de lui donner lors de l ‘ échange –
L ‘ échange ! sa valeur n ‘ a , peu ou prou , pas changé depuis le système féodal : le » faible » troque sa » sécurité » contre la protection du » seigneur » -
En échange de quoi ( ouf , ne plus se préoccuper de ces bastons de psychopates ! ) , il devra moultes moultes !!! – - – - – - sans s ‘ aprecevoir que le seigneur ( merci SArko ) le saigne pire que le permier sanglier du coin –
Ce qui est à mettre en valeur ce n ‘ est pas la valeur de l ‘ argent , mais bien la valeur de l ‘ échange , du troc : Le riche a autant besoin du pauvre que l ‘ inverse – Le pauvre crée autant l ‘ emploi du patron que l ‘ inverse – Le pauvre a autant de richesse d ‘ être que le riche – ( cf le merveilleux film de Fréderico Fellini : La Strada ) –
Inch’ Allah ‘
LovE – / Monde Indien -