Monsieur Zemmour, dans l’émission de monsieur Ardisson, affirme que « la France est blanche et chrétienne depuis 2000 ans » (ou 1500, mais on n’est pas à 500 près…), et se perd dans des raccourcis dangereux. Mon propos n’est pas ici de lui faire un cours d’histoire (invasions, guerres de religion, brassage ethnique continuel…), ni de lui mettre en face les liens ancestraux de la France avec presque toutes les nations alentours, mais de réfléchir au sens de l’histoire. L’histoire qui nous a prouvé combien une nation est le fruit de millions de paramètres enchevêtrés les uns dans les autres à chaque instant des deux mille ans dont il fait la date de création de la France. Mais ce monsieur semble oublier que les premiers habitants de notre planète sont apparus en Afrique, ou en Asie, ou ailleurs peut-être, mais qu’il a bien fallu qu’ils émigrent un jour pour aller se perdre, entre autres, dans notre cher pays. Qui n’était alors ni français, ni chrétien. Et que trouver un descendant remontant sa lignée deux mille ans plus tôt est impossible, que lui-même est forcément le fruit, à un moment ou un autre, de cette émigration.
Ensuite, ce monsieur déclare que la plupart des dealers (et donc des délinquants ?) sont des noirs ou des arabes, et met ainsi le doigt sur deux choses :
La première, c’est que le passé « banlieusard » dont il se targue pour exprimer la récompense de son embourgeoisement en terme de réussite grâce à son travail pourrait être non pas le fruit de son « assimilation » volontaire, mais plutôt celui de sa couleur de peau. Lui n’est pas contrôlé tout le temps, ni discriminé par son fasciés, ce qui l’a peut-être aidé à échapper à un destin moins glorieux… Le fait est que la plupart des noirs et arabes ne vont pas en banlieues pour être délinquants, mais s’ils le deviennent, c’est parce qu’ils vivent en banlieue. et comme il y a plus de noirs et d’arabes en banlieue que dans les beaux quartiers…
La deuxième, c’est de considérer implicitement le fait que plutôt que de travailler, les noirs et arabes de France préfèrent dealer que de faire des études… en oubliant que le fait de dealer ou de voler est une « activité » risquée, et moins rentable que celle de trader par exemple, ou de commentateur dans une émission branchée. on ne devient pas dealer par désir culturel, mais par défaut d’autre chose.
Regardons l’explication que monsieur Zemmour donne de la « non-intégration » : ne voulant pas s’intégrer (par exemple en prenant un prénom « français »), les étrangers semblent pour lui vouloir à tout prix se retrouver entre eux, pour vivre de la même manière que dans leur pays d’origine, et en poussant dehors les français « autochtones » (comme il dit). Comme si les noirs et les arabes étaient là pour envahir la France, en refusant catégoriquement d’accéder aux emplois traditionnels et aux quartiers résidentiels. Qu’incapables d’ambition, ils ne se présentent pas aux élections, ni ne sont élus, en sous-entendant que c’est parce qu’ils sont « moins compétents » que les autres, blancs et chrétiens. Cela signifie-t-il qu’un arabe ou un noir soit moins capable, de manière innée, qu’un blanc chrétien pour toutes choses de la vie courante ? non, cher monsieur, c’est qu’il y a tout simplement plus de blancs, et d’hommes, à l’assemblée nationale, non pas parce que les femmes et les noirs sont moins compétents, mais tout bonnement parce que les élus de la France, au cours de son histoire, ont toujours fait en sorte d’évincer les noirs et les femmes de ces postes à responsabilité (le droit de vote des femmes n’a pas été accordé il y a 1500 ans que je sache, ce qui aide à mesurer quelle valeur on leur accordait…).
Mais il y a une autre explication : et si les noirs et les arabes, que la France a toujours mal traité au cours de ces deux mille ans si chers à monsieur Zemmour, que la France a toujours repoussé aux confins des villes, de la richesse et du pouvoir, étaient devenus peu à peu une population dévalorisée, et qu’à force de se voir rejetée elle ait elle-même fini par rejeter les règles qu’on ne respecte pas à son endroit. Peut-être même allant jusqu’à se sentir elle-même indigne de considération…Pas de travail parce que tu t’appelles Mohammed, et que tu es noir, mais faut bien vivre non ? et bien puisqu’ils ne veulent pas de moi, alors je me renferme sur ma communauté, car elle, au moins, stigmatisée comme moi, me comprend et me soutient.
Le communautarisme n’est pas la cause de la mauvaise intégration des immigrés, mais justement le résultat de la ségrégation menée par ce pays que monsieur Zemmour ne veut pas voir évoluer. Nier l’évolution de l’identité nationale, nier que la France puisse être autre chose que blanche et chrétienne, et ne pas vouloir qu’elle le soit, cela rappelle l’apologie de la race aryenne et le concept de « lebensraum » si chers à certains.
Que veut monsieur Zemmour : qu’on mette tous ceux qui ne sont ni blancs ni chrétiens dehors, ou dans des camps de travail ? qu’on donne des prénoms français aux délinquants pour savoir s’ils vont devenir gentils ?
Qu’on baptise les noirs pour sauver leurs âmes, comme on le faisait au temps de la colonisation ?
D’ailleurs, n’est-ce pas là toute l’histoire de ces deux mille ans ? la France est plus ou moins raciste depuis deux mille ans, et il ne faudrait pas qu’elle change ? les populations qu’on a méprisé, utilisé, sacrifié, enfermé, dégradé, exploité, on voudrait qu’elle nous remercie ? « en échange de l’assimilation, l’immigré doit laisser tomber une partie de lui-même », dit en substance monsieur Zemmour. En échange de quoi ? en échange de tous les maux que la France a infligé aux étrangers, et ce depuis tant de temps ?
Au lieu de dire à la France de s’excuser pour tous les méfaits qu’elle a commis , et accueillir le mieux possible ceux dont on a profité pendant tant de temps, monsieur Zemmour voudrait dire aux étrangers de partir, ou alors de nier leurs origines, leur passé ? d’abandonner leur religion, leurs coutumes, leurs manières de vivre, tout ça au nom d’une France qui s’arrogerait le droit de dire que ce qui est bon, c’est d’être blanc et chrétien ? croit-il que la France améliorera sa croissance de cette manière?
Quelle misérable manière de voir le monde, et quelle pitié d’entendre de telles insanités ! Alors que tous les hommes de cette planète ne sont que des immigrés, qui tous ont un jour juste essayé de vivre mieux, de respecter à la fois la mémoire de leurs aînés, et de pourvoir au futur de leurs descendants. Chose dont on les a empêché depuis toujours, et que certains veulent encore perpétuer.
Caleb Irri
http://www.calebirri.unblog.fr
8 mars 2010 à 13:40
Terrain très glissant, Caleb.
1) Sur les dates:
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89sus
C’est donc de bien plus de 2000 ans qu’il s’agit, en dépit de tous les efforts de propagande, pour disssimuler les faits. Esus: Même nom, mêmes attributs, même symbols, qui remontent tous directement à l’ égypte ancienne (Isis).
2) Sur la race. Que cela plaise ou non, la race (comme l’espèce ou la variété), est un fait biologique incontournable, et les lois criminelles n’y pourront jamais rien changer. Détruire les races, en faisant la promotion du métissage généralisé n’apportera rien de plus que la destruction des espèces par la pollution. La formation des ghettos et la ségrégation ne sont, finalement, que des résistances naturelles à la destruction de cette variété pour laquelle dame nature et l’histoire ont travaillé.
3) Que l’Europe soit de *tradition* « chrétienne », n’implique absolument rien qui ait un quelconque rapport avec la religion. D’abord, le « christianisme n’est pas une religion, mais une succession de religions, n’ayant que peu de rapports entre elles, et dont les bases sont si hermétiques qu’il serait simplement ridicule de s’en prévaloir, dans l’état actuel de cette forme sociale, qui ignore absolument tout de l’expérience mystique: Le mot lui-même est, de nos jours, totalement inaudible.
Ensuite, la religion est, par définition, un crime et ce n’est de toute évidence pas de cela que Zémour parle. Promouvoir la croyance en quelque chose qui n’existe pas ne fait pas partie de la culture occidentale moderne.
4) Vu ton nom (Caleb), je suppose que tu es d’origine arabe. Ce qui te place dans une optique difficile. La double culture ne consiste habituellement pas à avoir accès à deux cultures, mais à faire un mélange de concepts partiels. A l’inverse de la pensée ambiante, la négation des différences est un appauvrissement manifeste.
5) Que Zémour soit un personnage critiquable ou non, n’est pas un sujet. Supposons qu’il ne soit pas juif. Hormis le fait qu’aucun média ne lui aurait jamais permis de s’exprimer, il y a longtemps que la moindre de ses réflexions l’aurait amené devant les tribunaux. C’est finalement un amusant hazard, que ce personnage ait le droit de dire quelques unes des choses que tout le monde pense, sans avoir le droit légal de le dire.
8 mars 2010 à 14:27
@ Betov
bonjour,
dans les paroles de monsieur Zemmour, il n’y a pas de référence à la tradition chrétienne, mais plutôt une insistance sur le fait que la France EST chrétienne. dans le premier cas, c’est acceptable, dans le second moins…surtout quand on constate le nombre d’athées ou d’agnostiques…
ensuite, et qu’on le veuille ou non, le métissage généralisé aura bien lieu, et pour ma part je m’en félicite…comme au Brésil par exemple, le racisme dû à la couleur a disparu de fait, tous étant plus ou moins métissés…
au sujet de mon nom, à vrai dire je l’oublie parfois un peu, et j’ai conscience par votre commentaire qu’il est connoté d’une certaine origine, mais c’est un pseudonyme… à part ça, il est plutôt d’origine juive car c’est un prénom biblique.
pour revenir à monsieur Zemmour, ses origines m’importent peu… mais son discours, je l’ai déjà entendu à maintes reprises, et cela augure mal des relations entre les hommes, qui sont encore à chercher des boucs-émissaires faciles, au lieu de chercher les véritables coupables des maux humains : notre cher bon vieux capitalisme, toujours prompt à faire passer le voisin pour un ennemi.
8 mars 2010 à 15:24
Sur le premier point, tout-à-fait exact. Je l’avais noté, et j’avais trouvé ça particulièrement scandaleux, pour moi, qui bouffe du curé à tous les repas…
Pour le second point, je sais bien que c’est dans l’air du temps, mais je suis totalement incapable de voir ce qu’on aura gagné lorsqu’on sera tous « brésiliens »… ou, au delà: Américains. La nature a toujours produit de la variété. C’est-à-dire… des différences. Par contre, je vois clairement où mène l’uniformisation et en quoi elle est contraire à la nature.
Comment peut-on argumenter contre la mondialisation et son accompagnement pyramidal de la dominance sociale, tout en se réjouissant de l’uniformisation raciale (et donc culturelle), qui convient tant aux marchands du monde ? Jusqu’à nouvel ordre, un lapon est mieux adapté au froid que moi.
Pourquoi a-t-on poussé la propagande dite « anti-raciste » (rien que le terme est absurde), au point d’en faire une loi contre la liberté d’opinion ? La réponse se caricature en un seul mot: « Coca-Cola ». L’uniformisation de tout l’ensemble du « marché », des goûts, des couleurs et des cultures. Il me semble incohérent de prôner l’uniformisation d’un côté et d’attribuer la culpabilité des maux humains au capitalisme, vu que l’un et l’autre sont si manifestement liés.
La troisième guerre mondiale (dont je suis maintenant à peu près persuadé qu’elle n’est plus évitable) ne sera rien d’autre qu’un retour à la loi naturelle d’évolution des espèces vers la diversité, comme toute grande extinction. Nous avions le choix entre la destruction et la limitation légale de la dominance sociale. La deuxième solution a été exclue, puisqu’il était hors de question de toucher aux intérêts des riches. Il faut donc relancer la machinerie. Vu ce qu’il me reste à vivre, c’est un peu anecdotique pour moi, mais je trouve ça regrettable.
Quoique… entre « être américain » et « être mort », je préfère la deuxième fin.
8 mars 2010 à 17:15
@Betov
+1000
@calebirri
« Pas de travail parce que tu t’appelles Mohammed, et que tu es noir, mais faut bien vivre non ? »
Donc, si j’ai bien compris, sous prétexte d’alléguer à leurs caractéristiques physiques leur incapacité et/ou absence de volonté à rechercher et/ou trouver un emploi, vous justifiez tous leurs actes délictueux et/criminels par un laconique « mais faut bien vivre non ? »
Donc, vous postulez que:
- Ces catégories identifiables d’individus, sur-représentées à l’extrême dans les prisons (chiffres officiels), ont le monopole de la précarité, du chômage, des difficultés, de la pauvreté: c’est faux et con.
- Que le non-emploi (ou un « boulot de merde mal payé » pour reprendre l’idée d’une Diam’s, qui ne fait que refléter le mépris pour le travail et l’idolâtrie de l’argent de ces catégories) justifie à lui seul de se comporter comme une merde/un porc/une petite frappe, dont le comportement arrogant, prédateur et systématique, pour ne pas dire systémique, transformerait n’importe quel Gandhi en Himmler.
Cher Monsieur, plutôt que de donner des leçons de démocratie aux français, allez plutôt prêcher la bonne parole dans le pays de vos ancêtres et dans ceux de leurs coreligionnaires. Vous aurez là, un travail réellement légitime, et une espérance de vie très courte.
La France, malgré les immenses difficultés qui s’accumulent, est encore un pays homogène, tant par sa culture de filiation chrétienne, par sa couleur de peau blanche dominante, que par ses valeurs durement acquises de démocratie et de laïcité.
La « tendance » migratoire légèrement invasive, encouragée par le patronat qui aime payer des petits salaires et par les autorités politiques qui lui servent la soupe, combinée à l’insupportable activisme de l’islam, modéré ou non (car, en définitive, l’islam modéré est une franche blague, un oxymore parfait; islam et modération, c’est un peu comme nazisme et tolérance, vous me suivez ?), tout cela est MASSIVEMENT, mais encore silencieusement, censure oblige, rejeté par mes compatriotes.
Je ne suis pas devin, mais je connais l’histoire et mes compatriotes. Une analyse, même superficielle, des tendances sociétales, laisse penser qu’à court ou moyen terme, nous nous dirigeons vers un pétage de plombs généralisé et anarchique, qui promet des carnages et des charniers. Ethniques.
Alors, si vous deviez évangéliser, passer donc votre temps dans les « quartiers » avec « les jeunes », à sillonner les rues avec une pancarte, pour prévenir de l’imminent désastre qui va s’abattre, aveuglément, donc injustement, sur « toute cette merde », pour paraphraser les expressions qui fleurissent le matin , dans les p’tits cafés du coin…
C’est un conseil utile et « amical »,
Bien à vous
9 mars 2010 à 0:10
@ benefactor
bonjour,
tout d’abord il ne faut pas faire semblant de ne pas comprendre…derrière ce raccourci se cache une sombre réalité, qui ne représente évidemment pas tous les cas de figure. dans cet article, je me fais le contradicteur de monsieur Zemmour, et il est bien évident que tous ne réfléchissent pas ainsi.
ensuite, il est tout aussi évident que les noirs et arabes ne sont pas les seules victimes ni de la misère ni de l’exclusion. vous n’avez qu’à lire d’autres de mes articles et vous verrez bien ce que j’en pense. mais dans le cadre de celui-ci, j’évoque ce sujet en particulier. il est donc normal que je focalise dessus. et quant au fait que les prisons soient plus remplies de noirs ou d’arabes, cela semble plutôt abonder dans le sens de mon explication, pour peu qu’on veuille bien ouvrir les yeux : d’une part les prisons (c’est tout aussi officiel) ne règlent absolument pas le problème de la délinquance, et ensuite elles sont l’expression même de l’effet de la ségrégation, ainsi que du phénomène que vous dénonciez plus haut ; à savoir que, stigmatisés et dans la pauvreté (dans une part tout de même assez conséquente vous en conviendrez sans doute), les êtres humains sont plus portés à la délinquance. il n’y a qu’à constater les chiffres de la délinquance, qui augmentent inévitablement quand la misère augmente. c’est tout simplement logique.
je ne dis pas que la misère justifie la délinquance, mais qu’elle est la cause de la délinquance. cela est bien différent. quant à vos propos sur la démocratie et la laïcité, j’ai bien peur que vous-même ayez perdu le sens de ces valeurs, étant donné que vous ne montrez guère votre esprit démocrate, et laïque, en confondant islam et islamisme, et la démocratie avec le nationalisme.
pour le reste, j’ai bien peur que vous n’ayez raison, car à voir la haine et le mépris qui grandissent dans le coeur d’êtres humains qui, comme vous, se disent démocrates en refusant une partie de la population, ou laïques en refusant une religion, la violence et l’incompréhension ont encore de beaux jours devant eux.
9 mars 2010 à 13:35
Bonjour,
Tout d’abord, bravo pour le ton modéré de votre réponse. De mon point de vue, c’est réellement une surprise.
Revenons au sujet:
Rappeler qu’il y a plus de pauvres en prison que de riches, c’est relativement inutile.
La comparaison doit s’effectuer à “périmètre constant”.
Cela signifie qu’à l’intérieur du groupe “générations de pauvres immigrés”, les CPF battent toutes les statistiques de sur-représentation, non seulement en volume (valeur absolue), mais aussi en poids relatif dans la population (pourcentage) et, de surcroit, en durée (stabilité, puis hausse de ces chiffres à travers les générations), càd l’inverse des tendances observées des vagues immigrées européennes qui les ont précédé…
A mon humble avis, je suis intimement persuadé (et c’est relativement récent…) qu’après des décennies de mauvaises habitudes, de scandaleux privilèges et exonérations de toutes sortes, ces catégories identifiables d’individus n’arriveront JAMAIS à redresser par eux-mêmes, par le travail et l’éducation de leurs enfants, l’image exécrables qu’ils nous forcent à avoir d’eux. C’est allé beaucoup trop loin. C’est filmé, plié et sans retour. Je laisse les « plus jamais ça » aux naïfs qui n’ont jamais ouvert un livre d’histoire.
Le syndrome Zemmour n’est que la fissure d’un barrage qui ne menace pas de céder. Il va céder. Et d’autant plus rapidement que ces catégories identifiables d’individus donnent des grands coups de masse tous les jours sur ce qui reste de notre tolérance, ce mot galvaudé qui a glissé de « l’acceptation temporaire d’une situation » à la validation permanente de comportements déviants et inadmissibles.
J’ai ben peur que l’infime quotité de gens réfléchis, comme vous semblez l’être, ne suffise pas à réduire significativement la colère sourde qui monte et qui menace d’emporter bien plus que ces jeunes criminels désœuvrés qui emmerdent le monde…
Bien à vous
9 mars 2010 à 13:37
Pour info: CPF = « Chances Pour la France », la magnifique et tellement peu prémonitoire expression de Bernard Stasi, désignant l’immigration nord africaine et noire africaine.
10 mars 2010 à 16:54
@ Caleb
Bonjour Monsieur
Je suis un lecteur récent et j’appréciais vos articles jusqu’à ce dernier.
Vous êtes effectivement sur un terrain difficile.
Les responsables de l’immigration ‘excessive’ sont apparemment les employeurs qui depuis 5O ans « pèsent » sur le politique afin qu’il se montre tolérant vis à vis d’un afflux de main-d’oeuvre moins chère que les autochtones.
Cà a trop bien marché et il nous faut maintenant subir le trop plein le mort dans l’âme car les descendants des primo immigrants de travail sont rétifs à leur implication dans la nation.
Ils sont français malgré eux et le font sentir.
Vous même CALEB le faites sentir.
Seulement voici:
bien que comprenant pourquoi beaucoup de « jeunes » refusent de vivre dans la légalité je suis arrivé au point où je me considère comme en situation d’auto-défense.
Je refuse aujourd’hui de négocier.
Je refuse depuis peu de « comprendre ».
Et même si les CPF n’ont peut-être pas tous les torts je me vois contraint de combattre comme Zemmour puisque lui a eu bizarrement de DROIT de s’exprimer médiatiquement en des termes qui auraient été refusés au FN.à peine de procès en provocation à la haine.
Pourquoi Zemmour jouit-il de ce droit?
C’est ce que nous découvrirons en vérifiant comment Sarkozy a pompé les voix de LePen ..Zemmour est en mission, il a
10 mars 2010 à 16:55
il a carte blanche médiatique…
Désolé
Sincèrement
23 avril 2010 à 2:21
Si on regarde du côté des USA, société plus raciste que la société française, on peut penser à l’exemple d’un Malcom X, passé de la délinquance à la politique révolutionnaire. Ce qui a permis ce déplacement chez lui, c’est l’espoir suscité par le mouvement des droits civiques, l’antocolonialisme socialisant qui lui ont permis.
Et aujourd’hui.
Une bonne partie de l’intelligentsia (en tous cas : celle qui est poussée au devant de la scène) a « garanti » l’Éternité du capitalisme.
Le patronat semble avoir acheté la paix en « légiférant » toute forme de mobilisation syndicale. Les syndicats demandent aujourd’hui la permission de mener telle ou telle lutte.
Les grèves ressemblent davantage à un ballet organisé à l’avance qu’à de véritables combats.
Chômeurs et travailleurs non syndiqués ne sont pas représentés depuis des lustres – et ont fini pour beaucoup par haïr le ronron et le corporatisme syndicaux.
Auparavant, les jeunes et les ouvriers avaient de l’espoir et se libéraient d’une partie de leur frustration (de faire des boulots de larbins et d’être conscients d’être le groupe le plus méprisé) en menant des luttes très dures et parfois violentes.
La satisfaction des besoins primaires – au moins pour la nourriture, et en partie pour le logement et la santé (malgré les inégalités) a aussi transformé la perception du travail.
La nécessité du travail ne semble plus aussi évidente aujourd’hui, où l’on croule littéralement sous les biens de consommation. Le travail n’est d’ailleurs jamais décrit comme une contrainte absolue, mais trop souvent comme un plaisir, comme une activité qui annoblit et comme un moyen d’intégration.
Aujourd’hui, on continue, au fond, à promouvoir l’idée que « le travail rend libre », on tente de moraliser les gens par le travail (comme l’Église le faisait) mais cela ne passe plus.
Ces discours mystificateurs conduisent les gens qui ne trouvent pas de travail, et tout particulièrement les hommes – à se sentir encore plus frustrés et à avoir l’impression qu’ils sont des moins que rien. Et donc, à tenter d’acquérir par des moyens illicites argent, statut et respect.
Le prêchi-prêcha continuel des psys, les resprésentations (cinéma, télé, pub mur à mur) qui glorifient un mode de vie bobo exacerbent tout cela et provoquent divers types de résistances.
Jamais encore « le prolo » n’avait été soumis à une telle pétarade d’agressions idéologiques.
Personne n’atteint par exemple l’idéal familial promu par notre armée de psychologues et de pédiatres médiatiques. Le ras-le-bol est général.
Et les éléments des bas-fonds de la droite extrême ne se rendent même pas compte qu’ils rendent responsables la totalité des immigrants et des enfants d’immigrants de maux et de transforamtion dont ces derniers sont les premières victimes.
Enfin, malgré les intentions affichées des États forts à combattre les mafias, ces États ont laissé faire — . Cette lutte impliquerait d’imposer aux banques une plus grande transparence et un contrôle plus ferme… ce que les élites économiques n’apprécient pas du tout car cela remet en cause le système.
D’àprès moi, il y a bel et bien une dérive mafieuse dans les banlieues (bien plus grave et bien plus incontrôlable que les éventuels mouvements islamistes plus faciles à contrôler), et cette dérive a été plus ou moins encouragée au départ par certains « gestionnaires », qui ont du se livrer à un petit calcul et conclure que cette gangstérisation coûterait moins cher qu’une véritable mobilisation financière et politique en faveur des jeunes des cités.