Non, 60% d’abstentions ne prouvent pas le désintérêt des européens pour l’Europe. cette abstention ne prouve pas non plus le dégoût pour l’Europe. au mieux elle exprime l’absence d’alternatives au système politique tous partis confondus, au pire l’inutilité du vote qui permet de cautionner un système de représentation injuste et biaisé.
Car les citoyens sont capables de se rendre massivement aux urnes, il n’y a qu’à regarder certains taux de participation, comme celui du 29 mai 2005 : 70% ; 2ème tour de élections présidentielles Chirac/Le pen : 84%.
Tous ces hommes politiques qui font mine de défendre la démocratie en se soumettant à des règles électives viciées participent à un système que la majorité des européens conteste. Il n’y a en réalité que deux camps qui s’affrontaient à ces élections : ceux qui désirent continuer à faire tourner le système comme il est, et ceux qui le refusent. Ceux qui le refusent ont gagné, mais comme le système n’est pas démocratique, leur contestation n’est ni entendue, ni écoutée.
Pourtant, il existe une méthode simple et empirique pour juger des vraies causes de l’abstention : comptabiliser les votes blancs. A partir du moment où chaque homme ou femme de plus de 18 ans est considéré capable d’utiliser son vote de manière éclairée, c’est faire offense aux citoyens que de ne pas leur laisser cette possibilité. Le vote blanc, c’est exprimer son intérêt pour le scrutin, tout en marquant son désaccord avec les candidats en lice. C’est aussi revendiquer l’existence de ce droit, et refuser d’être contraint à choisir entre la peste et le choléra. Car ce n’est pas le droit de vote qui est contesté, mais les règles qui définissent le découpage électoral, ou les candidats eux-mêmes, avec leurs programmes. Nos médias et nos politiques, s’ils avaient le courage qu’ils disent, et s’ils faisaient réellement confiance à leurs électeurs, ne devraient pas pouvoir s’opposer à une telle proposition.
Mais pourquoi ne le font-ils pas ?
Si le taux d’abstention restait le même après ça, ils ne pourraient bien sûr plus prétendre que les élections n’intéressent pas. Mais si le taux d’abstention baissait au profit du blanc, c’est là que cela coincerait. Et il est bien évident que c’est la raison pour laquelle le vote blanc n’est pas comptabilisé, car le taux d’abstention baisserait, et celui du vote blanc s’envolerait.
Evidemment, il faut réfléchir aux conditions d’une telle réforme, pour ne pas tomber dans une éternelle répétition du « jamais content ». mais reconnaître qu’une majorité de votes blancs signifie la nullité d’une élection, pourquoi pas ? les citoyens n’ont ni envie d’une élection tous les quatre matins, ni d’un pays qui n’avance pas. Il faudrait par exemple, organiser et autoriser constitutionnellement la possibilité d’annuler une fois le premier tour, et déterminer qu’une majorité de votes blancs doit se rassembler au second « premier tour » sous une même bannière (ou plusieurs), sous peine de ne pas les comptabiliser au scrutin suivant.
on pourrait aussi imaginer qu’un « vote blanc » arrivé second soit l’occasion d’un retour aux urnes pour tous les partis sauf le premier arrivé, qui conserverait sa place au deuxième tour… de multiples possibilités sont envisageables pour ne pas bloquer l’Etat, mais qui les cherche?
Cette méthode permettrait pourtant à la fois de marquer la défiance des citoyens envers les candidats présents, ainsi que de démocratiser la sélection qualitative de ces candidats. De plus, la perte de temps (et d’argent) occasionnée par une nouvelle campagne effraierait sans doute quelques soutiens, et favoriserait l’arrivée de nouvelles têtes plébiscitées par les contestataires.
Bien sûr, je ne crois ni au courage des hommes politiques ni à leur bonne volonté de se tirer une balle dans le pied, et une telle proposition n’est pas prête de voir le jour.
Mais un institut de sondage, ou un journal racoleur, pourrait sans doute être intéressé par ce genre de statistiques : « si le vote blanc était comptabilisé, abstiendriez-vous de vous rendre aux urnes ? »
Les résultats seraient peut-être évocateurs…
caleb irri
1 juillet 2009 à 15:35
« Etre résistant en temps de paix pour ne jamais être un ancien combattant » Gérard GAUTIER
Jean-Louis DEBRE président du Conseil Constitutionnel
préfère l’ ABSTENTION au … VOTE BLANC !
L’association Blanc c’est exprimé lutte contre les abstentions qui permettent, entre autres conséquences,
l’ émergence de courants minoritaires xénophobes et racistes !
Lors des dernières Elections européennes un nouveau record d’abstentions a été établi à 59.35% !
Malgré toutes les bonnes, voire excellentes raisons avancées pour les justifier, il ne faut pas oublier que les abstentions font le jeu des partis politiques : pour eux, l’important est d’avoir des élus. Même avec 10.83% des suffrages par rapport aux inscrits comme c’est le cas pour l’ U.M.P.!
Si vous êtes pour le vote obligatoire
Si vous êtes pour la suppression du droit de vote,
Si vous êtes pour la suppression du suffrage universel,
Si vous êtes pour la mise en place de « grands électeurs »
(comme pour les sénatoriales)
continuez à vous abstenir !
Cela viendra très vite !
« L’ abus d’abstention est dangereux pour la démocratie ! »
Or, au moment où les libertés publiques, de manière insidieuse, sont mises à mal, curieusement, Jean Louis DEBRE, président du Conseil constitutionnel pourtant garant de la Citoyenneté et des Libertés Publiques et donc du « droit de vote » vient de faire publiquement l’aveu de son inclinaison pour …l’abstention !
A la suite de ses déclarations, l’association vient de lui faire parvenir une lettre :
Monsieur le président du Conseil constitutionnel,
Le 20 juin dernier, lors de la soirée sympathique organisée à l’ Ile aux Moines, dans le cadre du Salon du livre de Vannes auquel, comme l’an passé, vous participiez, nous nous sommes retrouvés à la même table. En voyant à ma boutonnière « l’épinglette blanche », qui symbolise ma démarche depuis plus de 20 ans en faveur de la reconnais-ance du vote blanc, vous m’avez demandé (ce que vous saviez déjà puisque l’an passé vous m’aviez dit « connaître très bien l’action que je mène ») peut-être pour faire…un effet, « c’est quoi, çà »? Et appuyant d’un geste désin-olte votre propre réponse qui voulait dire « foutaise » à celle que je vous apportais vous m’avez rétorqué : « le vote blanc c’est la « déresponsabilisation » moi je préfère « une abstention à un vote blanc » ! Car cela au moins c’est une opinion » ! ( ?)
Il n’est pas dans mes habitudes de ne pas répondre mais, le lieu et le moment n’étant pas très choisis pour développer mes arguments, j’ai préféré rompre là un éventuel débat, me promettant de le remettre à plus tard.
D’où ce qui suit…/…
Lire la suite : http://blanccestexprime.olympe-network.com/articles.php?lng=fr&pg=537
Saint-Brieuc le 30 juin 2009
Gérard GAUTIER
Ancien Conseiller Régional de Bretagne
Président Mouvement « BLANC C’EST EXPRIME »