la pauvreté augmente, vive la guerre!

13 novembre 2008

crise, le travail, misère

Et oui, aussi incroyable que cela puisse paraître (pour le gouvernement en tout cas), la misère est en augmentation. Pour les autres, ils avaient bien compris depuis longtemps qu’à force de supprimer des postes, d’augmenter les prix sans augmenter les salaires, tout cela même en abaissant les chiffres du chômage par des acrobaties comptables ou des radiations abusives, on obtiendrait difficilement le plein emploi…

 

Qu’à cela ne tienne ! le gouvernement, malgré la cirse financière qu’il n’a pas été capable de prévoir, malgré le ralentissement économique qui sous-tendait cette crise financière (et non pas l’inverse), voulait à tout prix « tenir ses engagements ».

 

Mais la croissance à 3 pourcent est loin, et même avec des dents longues elle sera difficile à atteindre : 0 est le chiffre actuellement retenu. Quand on pense que toutes les prévisions budgétaires sont basées sur celles de la croissance on n’ose même pas imaginer le résultat de l’exercice de l’Etat.

 

Le gouvernement, toujours prompt à faire de nouvelles propositions, choisit donc d’aider les riches à le rester, et de laisser les pauvres payer la facture. Il ne faut pas croire que cela se fasse par méchanceté ni par idéologie, mais simplement par intérêt. Comme aux Etats-Unis, ce ne sont plus les électeurs qui font les élus, mais le financement de la campagne électorale. Les financiers qui appuient les candidatures sont des sponsors qui recherchent avant tout un retour sur investissement, et il ne fait aucun doute qu’à ce titre les gouvernements sont plus redevables à envers eux qu’envers leurs électeurs.

 

Que va-t-il se passer maintenant ?

 

Engagés dans un cercle vicieux, et pour que les actionnaires ne rognent pas trop sur leurs bénéfices, les gouvernements et les grands groupes vont continuer de vouloir faire des économies, c’est à dire concrètement de licencier ou de délocaliser.

En face de ces licenciements massifs à venir les gouvernements, déjà lourdement endettés et asphyxiés par leurs plans de « relance » de l’économie (qui pèseront sur les peuples au niveau des impôts futurs), vont tenter de se désengager d’un maximum de leurs prérogatives sociales pour ne pas sombrer définitivement. Pour ce faire ils se doivent de légiférer contre toutes les avancées sociales précédentes, en allongeant la durée de cotisations, en privatisant les services publiques non-rentables, en nationalisant les services privés qui fonctionnent, en durcissant les conditions d’accès aux aides sociales, en assouplissant le droit du travail ou encore en favorisant la suppression des remboursements des soins.

 

Parallèlement les impôts indirects vont augmenter, que ce soit en cotisations sociales, en amendes que la surveillance électronique rend chaque jour plus nombreuse, en années de travail supplémentaires.

 

Au bout d’un moment, le monde se trouvant dans une impasse économique telle que les peuples se verront contraints de chercher un coupable, les gouvernements rejetteront la culpabilité sur les autres pour ne pas avoir à la supporter, et trouveront enfin un faible bouc-émissaire sur qui rejeter les fautes, et se jetteront allègrement sur l’occasion pour partir en guerre, le meilleur plan de relance économique qui soit.

 

Non seulement elle obligera les pauvres à travailler et à se battre sans contestation possible, mais en plus elle supprimera la pauvreté -ou les pauvres.

 

caleb irri

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