réflexion sur la raison, la passion et l’instinct

21 août 2008

philo

Il est établi par d’anciens philosophes que l’homme est un animal doué de raison ; la raison s’opposant à l’instinct, et non pas comme on pourrait le croire à la passion, que l’on a jamais connu chez l’animal.

 

Mais le fait que l’homme soit le seul être capable d’agir contre son propre intérêt pousse à croire que la raison n’a pas le sens qu’on lui donne d’ordinaire.

 

La raison est la faculté, pour l’homme donc, de prendre des décisions à l’encontre de son cœur, ce qui s’oppose en apparence à la passion. Comme si l’homme était sans cesse en contradiction entre le cœur et l’esprit, et qu’il fallait choisir.

 

On considère aujourd’hui les décisions du cœur comme de mauvaises décisions, en partant du principe que la passion est nuisible à l’homme. Mais l’homme n’est-il pas aussi un animal doué de passion ?

 

Car l’animal, lui, n’est qu’instinct, et c’est cet instinct qui lui tient lieu de raison. On pourrait presque dire une raison pure. Jamais l’animal ne décide selon son cœur (son âme), car il en est dénué.

Ce qui sépare l’homme de l’animal, c’est justement la passion, non pas en opposition avec la raison (les deux ne sont pas toujours en contradiction), mais avec l’instinct.

L’homme confond instinctif et passionné car les deux sont irréfléchis. Sauf que ces deux états n’ont pas la même nature, la notion de « bien » et de « mal » n’existant pas chez l’animal. Par conséquent, l’absence de réflexion chez l’animal est pure, dénuée du calcul que fait l’homme inconsciemment dans la réalisation de ses passions, et même dans l’exercice de sa raison.

 

L’homme passionné ne va pas tuer en disant « j’ai faim donc je me sers », mais « c’est mal, mais j’ai faim ». on peut aisément confondre ces deux actes en les expliquant par l’instinct de sauvegarde impliquant de tuer pour se nourrir. Mais dans ce cas l’homme ne serait plus homme.

 

L’animal lui, prend toujours la bonne décision, car elle n’est ni bonne ni mauvaise pour lui. Elle est bonne de fait pour la Nature, la symbiose de l’écosystème. L’animal est plus que raisonnable, il est purement instinctif.

 

Un homme totalement raisonnable serait un homme non passionné, incapable de sentiments, un homme que le sort de son espèce n’intéresse pas : sa disparition ne remettrait pas en cause la perfection de la Nature.

 

Et l’homme ne pleurerait ni sur son sort, ni sur celui de ces congénères. L’homme parfaitement raisonnable ne serait déjà plus un homme.

 

Caleb Irri

http://calebirri.unblog.fr

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